Le livre "Menace sur nos Neurones Alzheimer, Parkinson...et ceux qui en profitent" vient de paraître (fin 2011, chez Actes Sud). La problématique des métaux lourds, à Bourg Fidèle, est évoquée dans ce quatrième livre.
Déjà en 1997, un avertissement terrible.
"L'homme en voie de disparition", écrit par Théo COLBURN, est édité par " Terre Vivante", en 1997. C'est aussi à l'époque que débute l'alerte lancée par des pionniers de Bourg Fidèle, dans les Ardennes françaises. Le livre précité est traduit de l'anglais, et il est préfacé par un vice-président des Etats Unis : AL GORE.
Les politiques - y compris le maire-médecin local- nient presque tous le fléau qui s'est installé en quelques décennies dans le village et les alentours de Bourg Fidèle. Les victimes ont subi -suite à leurs alertes- des interdits de fin des temps : interdiction de baignade, de pêche, d'abreuvage des troupeaux dans le ruisseau la Murée; des produits locaux et certains fourrages sont prohibés... Les éleveurs attendent toujours que la justice statue, quant à leurs grosses pertes de bovins , lors de pics gravissimes, répandus par le pollueur Métal Blanc, qui a essaimé des usines selon des copies conformes, dans plusieurs pays. Nous venus d'obtenir en 2011 la mise en danger définitive pour des enfants atteints de saturnisme au bourg, après 14 années de procédures judiciaires.
Mais le problème n'est pas réglé, et les toxiques autres que le plomb tels le cadmium, le mercure, le manganèse...n'ont pas été pris en compte. Deux simulacres d'expertises médicales nous concernant témoignent de l'indigence spectaculaire de la médecine, s'agissant de toxicologie industrielle, en France. Seuls quelques médecins du travail, et de rares diplômés de toxicologie fondamentale et industrielle, experts auprès de la Sécurité Sociale, ont des notions du risque, mais n'ont pas voix au chapitre. Un docteur es-sciences eut pu nous aider, les médecins quant à eux ne "bénéficient pas d'une seule heure de toxicologie dans leur cursus."
Ce que relate Théo COLBURN, nous le vivons sur des sites industriels par exemple "recyclant" des batteries, et lors d'empoisonnements chroniques par des amalgames dentaires, des adjuvants de vaccins...Le mercure, l'aluminium sont sans cesse en cause. Les victimes souffrent dans toutes leurs fibres, puisque les métaux lourds cumulatifs s'insinuent jusqu'au noyau de la cellule.
Le livre "Printemps silencieux" de Rachel CARSON est paru trente ans avant "L'homme en voie de disparition". Le silence de la majorité des politiques est un déni, quant au sinistre sanitaire et environnemental déjà visible, déjà criant.
Quatre livres évoquent à présent l'histoire du bourg, contaminé par des métaux toxiques.
- Le livre "60 Millions de Cobayes" par Eric BRUNET parait en 1999 chez Albin Michel. L'auteur raconte le début de nos alertes, et nous consacre presque un chapitre entier.
- "Les Empoisonneurs" de Vincent NOUZILLE parait chez FAYARD, en 2005. L'auteur nous consacre 11 pages. Le cadmium de notre site reste toujours un sujet tabou auprès de la justice, comme le relate Vincent NOUZILLE.
- "Les Nouvelles Pollutions Invisibles" est diffusé par DELACHAUX et NIESTLE. L 'auteur, Frédéric DENHEZ, avait dédié son livre précédent "Les Pollutions Invisibles" à Larbi BOUGHERRA et à la présidente de notre Association Défense de l'Environnement de Bourg Fidèle. Le chapitre "La mémoire des Sols" nous touche de près, au bourg : cette mémoire , la terre en gardera l'empreinte quantifiable durant des...centaines d'années, jusqu'à mille ans, pour certains métaux lourds. Une dizaine de pages de ce livre évoque notre réalité qui dépasse la fiction, et enfin, justice est faite pour feu Michel ARTZT, que cite F.DENHEZ. Michel est un ancien salarié amputé des deux jambes, et mort dans la misère, après un saturnisme professionnel .
- Enfin, Marie GROSMAN et Roger LENGLET sortent leur livre "Menace sur nos neurones Alzheimer, Parkinson... et ceux qui en profitent". Le livre paraît fin 2011, chez Actes Sud. Les auteurs évoquent à notre sujet "l'exceptionnelle opiniâtreté de quelques habitants regroupés en association". Les auteurs ajoutent : "rares sont les gens qui ont le courage d'affronter les agressions et les quolibets incessants que la présidente de l'association Denise Schneider a dû essuyer".
Les métaux lourds ne sont pas les seuls toxiques en cause dans les livres précités. Mais ces poisons émergents pourraient bien être parmi les plus redoutables : leur durée de vie dans l'organisme humain se chiffre par décennies.
Les lanceurs d'alerte et les politiques.
En cette période électorale en France, il est étrange de ne voir aucun candidat poser les vraies bonnes questions. L'emploi voué à la maladie professionnelle et détruisant les emplois des fermiers a-t-il encore cours, quand les caisses de maladies se vident, quand la nourriture devient toxique, quand l'environnement devient un chancre, quand l'exode pour cause de pollution frappe des familles entières. Les lanceurs d'alerte exécutent un travail titanesque, bénévolement. Il serait temps de les entendre, et de les protéger. Les pionniers du bourg ont été violemment agressés durant plusieurs jours par des bandes organisées; le Préfet de l'époque a évoqué une "psychose" de la part des victimes du bourg. C'est la vérité, face au monde que diffusons. Et seule la vérité est porteuse de vrais emplois à long terme.
- Le 17 novembre 2010 : Lettre à Madame Viviane REDING, Commissaire Européenne à la Justice.
SUITE A SA CONDAMNATION DEFINITIVE
POUR MISE EN DANGER D’AUTRUI,
L’USINE METAL-BLANC
SE PRESENTE COMME
« ECO-CITOYENNE ». Le 5 octobre
2010.
L’arrêt
du 21 septembre 2010 condamne en deuxième cassation
l’usine Métal-Blanc pour pollution et mise en
danger de la vie d’autrui. Métal-Blanc de ce fait « prie de
faire savoir » au journal
« Semaine des Ardennes » du 30
septembre 2010 que suite à la « saga
judiciaire »
dont l’usine a fait l’objet, cette
dernière a payé l’amende de 100.000
euros et que les indemnités aux
6 familles prises en compte par la justice
ont été
réglées…Selon le
communiqué : l’usine
participerait à une « démarche
éco-citoyenne »
en « recyclant » les
batteries usagées.
Mais
Métal-Blanc oublie la mise en danger d’autrui,
dans son communiqué. Les actuels patrons de
l’usine évoquent
-selon un vieux cliché-
« la friche
industrielle » sur laquelle Métal-Blanc
s’est installée. Les experts judiciaires ont
été formels : les pollutions
trouvées sur le site concernent
l’activité actuelle
(notamment) de recyclage de batteries ; un expert
judiciaire a précisé que les pollutions anciennes ou
émanant de Métal-Blanc peuvent être
« quantifiées ».
« Des investisseurs
français » ont racheté
Métal-Blanc en
2007, selon le communiqué de Métal Blanc, et
« avant de conclure la transaction,
« ce groupe
d’investisseurs a fait exécuter un Audit
Environnemental
complet…par le cabinet URS…Cet audit a conclu au
respect
total des normes prescrites par l’arrêté
d’exploitation
préfectoral…. ». De quels
résultats environnementaux s’agit-il ? Et
le
saturnisme évoqué en filigrane sévit
depuis
l’origine de l’usine, en 1970, il n’a pas
pu
s’évaporer par magie, puisqu’il
s’agit
d’une constante, et ce dans toutes les usines similaires,
comme
celle de Pont Ste Maxence, dans l’Oise, installée
par BJ
Entreprises, bureau d’études de
Métal-Blanc.
Métal-Blanc
finance un audit, et se trouve donc être juge et partie,
comme de coutume, dans l’univers mondial des lobbies. Ensuite, les normes
préfectorales permettent par exemple des
quantités considérables de rejets de toxiques
pourtant cumulatifs dans l’eau et dans l’air.
Métal-Blanc a le droit de rejeter dans l’air 300 de kg de plomb par an,
sans compter les plus redoutables des toxiques comme le cadmium, le
mercure, le nickel, …et sans compter tous les toxiques non
répertoriés, et ou non pris en compte dans la
synergie de ces mortels poisons, combinés encore au
manganèse, au strontium... Deux kg
de mercure, selon la DRIRE et les calculs de Métal-Blanc
– ont été rejetés dans
l’air en 2001, lors du pic qui a tué une
centaine de bovins, dans trois fermes.
En outre, les filtres dans les
cheminées ne captent pas les particules fines,
c’est le rapport ANTEA financé et
signalé par Métal-Blanc dans son
communiqué (de septembre 2000) qui le stipule : la
technologie de Métal-Blanc est obsolète, quel que
soit l’audit. De très nombreuses
données restent occultées, comme la nature de
tous les polluants émis, et Métal-Blanc ignore
l’obligation légale de fonctionner en vase clos. Et les filtres percent, de
« manière
inexpliquée ».
La plus cruelle des pollutions reste celle de l’eau superficielle et souterraine, et celle des sédiments de la Murée, ruisseau privé, aboutissant dans le bassin de Witacker, et dans la Meuse. Les taux toxiques des rejets des eaux pluviales, des eaux de ruissellement (par ailleurs jamais recherchés), des eaux de process…sont considérables, et dépassent souvent des normes préfectorales d’un laxisme pourtant absolu, quand toutefois elles sont précisées. Le risque est « non tolérable » selon ANTEA, dans plusieurs cas de figure. Et le « recyclage » de batteries et autres déchets industriels importés des pays voisins est à l’heure actuelle un camouflage des faits.
Association Protection
Défense de l’Environnement de
Bourg-Fidèle.
PARIS - L'usine Métal Blanc de Bourg-Fidèle (Ardennes) a été définitivement condamnée pour "pollution au plomb" et "mise en danger de la vie d'autrui" à une amende de 100.000 euros, a-t-on appris vendredi auprès de la Cour de cassation.
Dans un arrêt rendu mardi (BIEN mardi), la chambre criminelle a rejeté le pourvoi formé par l'entreprise et confirmé l'arrêt de la cour d'appel de Paris du 15 septembre 2009, condamnant Métal Blanc à une amende de 100.000 euros.
Cet arrêt, qui reconnaît "la mise en danger d'autrui", est significatif car il ouvre des perspectives aux riverains touchés par ce type de pollution industrielle.
Métal Blanc traitait dans son usine de Bourg-Fidèle des batteries usagées afin d'en récupérer l'alliage de plomb. En avril 2005, le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières avait jugé la société coupable d'avoir, entre 1996 et 1999, pollué les sols, ainsi que le ruisseau La Murée, situé en contrebas de l'usine.
A ce titre, elle l'avait condamnée à payer 100.000 euros d'amende et à verser 577.000 euros de dommages-intérêts aux riverains: des familles, pour les cas de saturnisme ou de cancer de leurs enfants, et des éleveurs, pour perte de bêtes.
Les juges avaient en revanche relaxé l'usine du délit de "mise en danger de la vie d'autrui". Une décision confirmée par la cour d'appel de Reims, en novembre 2006, à l'exception des 577.000 euros de dommages-intérêts, annulés par les magistrats.
Saisie par les familles, la Cour de cassation avait en 2007 partiellement annulé cette décision et renvoyé le dossier devant la cour d'appel de Paris. En septembre 2009, celle-ci avait suivi l'analyse de la Cour de cassation et condamné Métal Blanc pour le double délit de "pollution" et "mise en danger de la vie d'autrui". Par ailleurs, la cour avait alloué un total de 120.000 euros de dommages et intérêts à certaines familles.
(©AFP / 24 septembre 2010 09h19)
- AFFAIRE
BOURG-FIDELE /UN SINISTRE MAJEUR NON RESOLU :
Partie
1 : Le contexte de l'affaire : le 15
septembre 2009, la Cour d’Appel de Paris a reconnu -pour 6
familles
de notre site- la mise en danger d’autrui. Notre
procès au pénal
(une trentaine de parties civiles) dure depuis 12 ans. Et
Métal-Blanc
–notre adversaire- vient de se pourvoir en cassation contre
l’arrêt précité du 15
septembre. Nous avons déjà
été en
cassation, antérieurement, à la demande de
l’avocat Général et
de plusieurs parties civiles, afin d’obtenir la mise en
danger
d’autrui.
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METAUX
LOURDS, METAUX TRACES TOXIQUES.
Conférence le mercredi 3 mars 2010 à 20h. MAISON DE LA CULTURE DE NAMUR. Avenue Golenvaux, 14 à Namur, Belgique. Site maison de la Culture : http://www.maisonecologie.be (plan d’accès) Avec Marie GROSMAN, COLLABORATRICE DE ANDRE PICOT, agrégée de sciences de la vie et de la terre, conseillère scientifique de l’association NON AU MERCURE DENTAIRE, administratrice du RESEAU ENVIRONNEMENT SANTE, et le témoignage de Denise SCHNEIDER, présidente de l’ASSOCIATION DE PROTECTION –DEFENSE DE L’ENVIRONNEMENT DE BOURG-FIDELE (Ardennes françaises, à 15 km de Couvin). Points abordés :
PAF : 10 Euros (7 Euros tarif réduit). Possibilité d’acquérir votre place pour 8 Euros (5 Euros tarif réduit) en prévente via http://www.maisonecologie.be/newsletter.php3. |